Raisonnement par récurrence : corrigé des exercices de maths en terminale.

Exercice 1 : conjecturer une expressions de Un
a) Conjecturer une expression de \( u_n \) en fonction de \( n \).

En observant les valeurs de \( u_n \) dans le tableau, nous constatons une relation entre \( u_n \) et \( n \). Les valeurs approchent de plus en plus celle de \(\sqrt{n}\). Nous conjecturons donc que :

\[ u_n \approx \sqrt{n} \]

b) Valider cette conjecture par un raisonnement par récurrence.

\[\]Initialisation :\[\]

Pour \( n = 0 \) :
\[ u_0 = 0 \]
et \[\sqrt{0} = 0 \]
La conjecture est vraie au rang 0.

\[\]Hérédité :\[\]

Supposons que la conjecture est vraie au rang \( n \), c’est-à-dire :
\[ u_n = \sqrt{n} \]

Montrons qu’elle est vraie au rang \( n+1 \).
\[ u_{n+1} = \sqrt{u_n^2 + 1} \]

D’après l’hypothèse de récurrence :
\[ u_n = \sqrt{n} \]

On remplace dans l’expression de \( u_{n+1} \) :
\[ u_{n+1} = \sqrt{(\sqrt{n})^2 + 1} = \sqrt{n + 1} \]

La propriété est donc héréditaire.

\[\]Conclusion :\[\]

La conjecture est vraie au rang initial (n=0) et héréditaire. Par principe de récurrence, elle est vraie pour tout \( n \) entier naturel.

Ainsi, nous avons montré que :
\[ u_n = \sqrt{n} \]

Exercice 2 : démontrer une égalité par récurrence
Pour démontrer par récurrence que pour tout nombre entier naturel \( n \), \( v_n = n(n+1) \), procédons en deux étapes : l’initialisation et l’hérédité.

### Initialisation

Pour \( n = 0 \):
\[ v_0 = 0 \]
Selon la définition de la suite, nous avons :
\[ v_0 = 0 \]
Or, \( 0(0+1) = 0 \).
Donc, \( v_0 = 0 \), ce qui est vrai.

### Hérédité

Supposons que pour un entier \( n \), \( v_n = n(n+1) \) est vrai. Montrons que \( v_{n+1} = (n+1)(n+2) \).

Selon la relation de récurrence, nous avons :
\[ v_{n+1} = v_n + 2n + 2 \]

En utilisant l’hypothèse de récurrence \( v_n = n(n+1) \), nous obtenons :
\[ v_{n+1} = n(n+1) + 2n + 2 \]
\[ v_{n+1} = n^2 + n + 2n + 2 \]
\[ v_{n+1} = n^2 + 3n + 2 \]
\[ v_{n+1} = (n+1)(n+2) \]

Ainsi, nous avons prouvé que si \( v_n = n(n+1) \), alors \( v_{n+1} = (n+1)(n+2) \).

### Conclusion

Par le principe de récurrence, nous avons démontré que pour tout entier naturel \( n \), \( v_n = n(n+1) \).

Exercice 3 : démontrer que la suite est croissante
a) Démonstration par récurrence que, pour tout nombre entier naturel \( n \), \( 0 \leq\, u_n \leq\, 7 \).

1. \[\]Initialisation\[\] : Montrons que \( P(0) \) est vraie.
\[ u_0 = 2 \]
Clairement, \( 0 \leq\, 2 \leq\, 7 \), donc \( P(0) \) est vraie.

2. \[\]Hérédité\[\] : Supposons que \( P(k) \) est vraie pour un \( k \) quelconque. C’est-à-dire :
\[ 0 \leq\, u_k \leq\, 7 \]

Montrons que \( P(k+1) \) est vraie :
\[ u_{k+1} = \sqrt{7u_k} \]
Sachant que \( 0 \leq\, u_k \leq\, 7 \), nous devons montrer que :
\[ 0 \leq\, \sqrt{7u_k} \leq\, 7 \]

– \( \sqrt{7u_k} \) est toujours positif donc :
\[ 0 \leq\, \sqrt{7u_k} \]

– Ensuite, pour montrer que \( \sqrt{7u_k} \leq\, 7 \), on considère la borne supérieure de \( u_k \) :
\[ 0 \leq\, u_k \leq\, 7 \]
\[ 7u_k \leq\, 7 \times 7 = 49 \]
\[ \sqrt{7u_k} \leq\, \sqrt{49} = 7 \]

Ainsi, nous avons bien \( 0 \leq\, \sqrt{7u_k} \leq\, 7 \), ce qui prouve \( P(k+1) \).

Par conséquent, par principe de récurrence, \( 0 \leq\, u_n \leq\, 7 \) pour tout \( n \) entier naturel.

b) Démonstration par récurrence que la suite \( u \) est croissante.

1. \[\]Initialisation\[\] : Montrons que \( u_1 \geq\, u_0 \).
\[ u_1 = \sqrt{7u_0} = \sqrt{7 \times 2} = \sqrt{14} \]

Puisque \( \sqrt{14} \approx 3.74 \), ce qui est supérieur à 2:
\[ u_1 \geq\, u_0 \]
Donc \( P(0) \) est vrai.

2. \[\]Hérédité\[\] : Supposons que pour un certain \( k \) quelconque \( P(k) \) est vrai, c’est-à-dire :
\[ u_{k+1} \geq\, u_k \]

Nous devons montrer que :
\[ u_{k+2} \geq\, u_{k+1} \]

C’est-à-dire,
\[ u_{k+2} = \sqrt{7u_{k+1}} \]
et nous savons par hypothèse de récurrence que :
\[ u_{k+1} \geq\, u_k \]

Nous devons montrer que:
\[ \sqrt{7u_{k+1}} \geq\, \sqrt{7u_k} \]

Comme la fonction racine carrée est croissante et que 7 est constant, nous avons :
\[ \sqrt{7u_{k+1}} \geq\, \sqrt{7u_k} \]
Donc, \( u_{k+2} \geq\, u_{k+1} \).

Par principe de récurrence, nous concluons que la suite \( u_n \) est croissante pour tout entier naturel \( n \).

Exercice 4 : démontrar par récurrence que pour tout entier n
Soit \( P(n) \) la propriété définie par \( 2^n \geq\, n + 1 \).

1. \[\]Initialisation :\[\] Montrons que \( P(1) \) est vraie.

\[ P(1) : 2^1 = 2 \quad \text{et} \quad 1 + 1 = 2 \]

Donc, \( 2^1 \geq\, 1 + 1 \), ce qui est vrai.

2. \[\]Hérédité :\[\] Supposons que \( P(k) \) est vraie pour un entier \( k \). C’est-à-dire, supposons que :

\[ 2^k \geq\, k + 1 \]

Montrons que \( P(k+1) \) est vraie, c’est-à-dire montrons que :

\[ 2^{k+1} \geq\, (k + 1) + 1 \]

On a :

\[ 2^{k+1} = 2 \cdot 2^k \]

Par l’hypothèse de récurrence \( P(k) \) :

\[ 2^k \geq\, k + 1 \]

En multipliant les deux membres de cette inégalité par 2, on obtient :

\[ 2 \cdot 2^k \geq\, 2 \cdot (k + 1) \]

Donc :

\[ 2^{k+1} \geq\, 2k + 2 \]

Il reste à montrer que \( 2k + 2 \geq\, k + 2 \).

Or, \( k \) est un entier naturel, donc \( k \geq\, 1 \). Alors :

\[ 2k + 2 \geq\, k + 2 \]

D’où il s’ensuit que :

\[ 2^{k+1} \geq\, k + 2 \]

Ainsi, \( P(k+1) \) est vraie.

3. \[\]Conclusion :\[\] Par le principe de récurrence, \( P(n) \) est vraie pour tout entier naturel \( n \).

Donc, pour tout entier naturel \( n \), \( 2^n \geq\, n + 1 \).

Exercice 5 : spirale de Pythagore et récurrence
Pour démontrer par récurrence que, pour tout nombre entier naturel \( n \), \( OA_n = \sqrt{4n + 1} \), procédons ainsi:

### Initialisation
Pour \( n = 0 \),
\[ OA_0 = 1 \]
et
\[ \sqrt{4 \times 0 + 1} = \sqrt{1} = 1 \]
Donc, \( OA_0 = \sqrt{4 \times 0 + 1} \), la propriété est vérifiée pour \( n = 0 \).

### Hérédité
Supposons que la propriété soit vraie pour un certain \( n \), c’est-à-dire,
\[ OA_n = \sqrt{4n + 1} \]

Montrons qu’elle est alors vraie pour \( n+1 \).

D’après l’énoncé et la figure, nous savons que les triangles \( O A_0 A_1 \), \( O A_1 A_2 \), etc., sont rectangles, donc les triangles sont isocèles avec des côtés de longueurs \( 2 \).

Considérons le triangle rectangle \( OA_nA_{n+1} \):
– \( A_nA_{n+1} = 2 \)
– \( OA_{n+1} \) est l’hypoténuse de ce triangle rectangle.

D’après le théorème de Pythagore :
\[ OA_{n+1}^2 = OA_n^2 + A_nA_{n+1}^2 \]

Sachant que \( A_nA_{n+1} = 2 \) et par hypothèse de récurrence \( OA_n = \sqrt{4n + 1} \),
alors :
\[ OA_{n+1}^2 = (\sqrt{4n + 1})^2 + 2^2 \]
\[ OA_{n+1}^2 = (4n + 1) + 4 \]
\[ OA_{n+1}^2 = 4n + 5 \]
\[ OA_{n+1} = \sqrt{4(n+1) + 1} \]

### Conclusion
La propriété est donc vraie pour \( n+1 \) si elle est vraie pour \( n \).

Par le principe de récurrence, nous avons démontré que pour tout \( n \) entier naturel,
\[ OA_n = \sqrt{4n + 1} \].

Exercice 6 : quelle est la propriété de rang n+1 ?
{Correction de l’exercice :}

1. Soit la propriété au rang \( n \) : \( u_n = 8^{n+1} + 3 \)

Au rang \( n+1 \), on remplace \( n \) par \( n+1 \) dans l’expression :
\[ u_{n+1} = 8^{(n+1)+1} + 3 \]
\[ u_{n+1} = 8^{n+2} + 3 \]

2. Soit la propriété au rang \( n \) : \( u_n = 2 \)

Puisque \( u_n \) est une constante égale à 2 pour tout \( n \), la valeur de \( u_{n+1} \) reste inchangée :
\[ u_{n+1} = 2 \]

Exercice 7 : algorithme et raisonnement par récurrence
Correction de l’exercice :

1. \[\]Que renvoie l’algorithme si l’utilisateur saisit \( n = 2 \) ?\[\]

Pour \( n = 2 \), nous avons :
\[
a = -11 + 2 \times 2 = -11 + 4 = -7
\]

L’algorithme traite ensuite la boucle `tant que \( a > 0 \)` mais ici, \( a = -7 \) ce qui ne satisfait pas la condition. Il sort donc immédiatement de la boucle sans entrer.

La valeur de \( a \) affichée est donc \( -7 \).

2. \[\]Que se passe-t-il si l’utilisateur saisit \( n = 8 \) ?\[\]

Pour \( n = 8 \), nous avons :
\[
a = -11 + 2 \times 8 = -11 + 16 = 5
\]

Ensuite commence la boucle `tant que \( a > 0 \)` :
– Initialement, \( a = 5 \), donc :
\[
a = 5 + 2 = 7
\]
– Condition \( a > 0 \) satisfaite, donc \( a = 7 + 2 = 9 \)
– Condition \( a > 0 \) satisfaite, donc \( a = 9 + 2 = 11 \)
– Condition \( a > 0 \) satisfaite, donc \( a = 11 + 2 = 13 \)
– et ainsi de suite.

Chaque passage dans la boucle ajoute 2 à \( a \), donc \( a \) continue à augmenter indéfiniment.

3. \[\]Pour quelles valeurs de \( n \) cet algorithme ne fournit-il pas de résultat ?\[\]

L’algorithme ne fournit pas de résultat si la boucle `tant que (a > 0)` ne termine jamais. Cela arrive lorsque :
\[
a = -11 + 2n > 0
\]

Résolvons cette inéquation pour trouver \( n \) :
\[
-11 + 2n > 0
\]
\[
2n > 11
\]
\[
n > \frac{11}{2}
\]
\[
n > 5.5
\]

Donc, pour tous \( n \) tels que \( n \geq\, 6 \), la boucle `tant que (a > 0)` ne s’arrête jamais, et l’algorithme continue indéfiniment sans fournir de résultat.

Exercice 8 : propriété héréditaire ?
1) Vérifions si la propriété est initialisée au rang \( n = 0 \) :
\[ u_0 = -3 \]
La propriété \( u_n > 0 \) n’est pas vérifiée pour \( n = 0 \) puisque \( u_0 = -3 < 0 \). Donc, la propriété n’est pas initialisée.

2) Vérifions si la propriété est héréditaire :
Supposons que la propriété \( u_n > 0 \) soit vraie pour un certain rang \( n \), soit \( u_n > 0 \). Prouvons que cela implique \( u_{n+1} > 0 \).

Étant donné \( u_{n+1} = 2u_n \),
Si \( u_n > 0 \), alors \( 2u_n > 0 \), donc \( u_{n+1} > 0 \).

Ainsi, la propriété est héréditaire.

3) Conclusion :
La propriété \( u_n > 0 \) n’est initialement pas vraie pour \( n = 0 \). Même si elle est héréditaire, elle n’est pas vraie pour tout entier naturel \( n \geq\, 0 \) en raison de la condition initiale \( u_0 < 0 \).

Exercice 9 : cette propriété est-elle héréditaire ?
1. \[\]Initialisation au rang \( n = 1 \)\[\]

Vérifions si la propriété est vraie pour \( n = 1 \) :
\[ 5^1 – 2 = 5 – 2 = 3 \]
3 est bien un multiple de 3. Donc, la propriété est initialisée au rang \( n = 1 \).

2. \[\]La propriété est-elle vraie pour tout entier naturel \( n \geq\, 1 \) ?\[\]

Nous devons prouver par récurrence que \( 5^n – 2 \) est un multiple de 3 pour tout \( n \geq\, 1 \).

*Initialisation : \( n = 1 \)*

Comme nous l’avons déjà calculé :
\[ 5^1 – 2 = 3 \]
qui est un multiple de 3.

*Hérédité : Supposons que la propriété soit vraie pour un certain rang \( n \geq\, 1 \), c’est-à-dire que \( 5^n – 2 \) soit un multiple de 3. Montrons qu’elle est vraie au rang \( n + 1 \)*.

Supposons que \( 5^n – 2 = 3k \) pour un certain entier \( k \). Montrons que \( 5^{n+1} – 2 \) est aussi un multiple de 3 :

\[ 5^{n+1} – 2 = 5 \cdot 5^n – 2 = 5 (5^n) – 2 \]

En utilisant l’hypothèse de récurrence \( 5^n \equiv 2 \pmod{3} \), nous avons :
\[ 5^{n+1} = 5 \cdot 5^n \equiv 5 \cdot 2 \equiv 10 \equiv 1 \pmod{3} \]

Donc,
\[ 5^{n+1} – 2 \equiv 1 – 2 \equiv -1 \equiv 2 \pmod{3} \]

Cela montre que \( 5^{n+1} – 2 \) est congruent à 2 modulo 3, confirmant que \( 5^{n+1} – 2 \) reste un multiple de 3.

Ainsi, par le principe de récurrence, la propriété est vérifiée pour tout entier naturel \( n \geq\, 1 \).

3. \[\]Hérédité\[\]

L’hérédité a été démontrée dans le cadre de la preuve par récurrence ci-dessus. Supposons que la propriété soit vraie pour un rang \( n \), c’est-à-dire que \( 5^n – 2 \) soit un multiple de 3. Nous avons montré que dans un tel cas, \( 5^{n+1} – 2 \) est également un multiple de 3.

L’hérédité est donc vérifiée.

Exercice 10 : déterminer à partir de quel rang
\[\]\text{1) } u_n = n^2 \text{ et } A = 10\,000\[\]
On cherche \(n\) tel que \(n^2 > 10\,000\). Donc :
\[n > \sqrt{10\,000}\]
\[n > 100\]

Donc, tous les termes de la suite \((u_n)\) sont strictement plus grands que 10\,000 à partir du rang \(n = 101\).

\[\]\text{2) } u_n = 3n + 5 \text{ et } A = 538\[\]
On cherche \(n\) tel que \(3n + 5 > 538\). Donc :
\[3n > 533\]
\[n > \frac{533}{3}\]
\[n > 177.67\]

Donc, tous les termes de la suite \((u_n)\) sont strictement plus grands que 538 à partir du rang \(n = 178\).

\[\]\text{3) } u_n = 2\sqrt{n} \text{ et } A = 20\[\]
On cherche \(n\) tel que \(2\sqrt{n} > 20\). Donc :
\[\sqrt{n} > 10\]
\[n > 100\]

Donc, tous les termes de la suite \((u_n)\) sont strictement plus grands que 20 à partir du rang \(n = 101\).

\[\]\text{4) } u_n = n^2 + 10n – 1 \text{ et } A = 23\[\]
On cherche \(n\) tel que \(n^2 + 10n – 1 > 23\). Donc :
\[n^2 + 10n – 24 > 0\]
\[n^2 + 10n – 24 = 0\]

Résolvons cette équation quadratique en utilisant la formule quadratique :
\[n = \frac{-b \pm \sqrt{b^2 – 4ac}}{2a}\]
où \(a = 1\), \(b = 10\) et \(c = -24\).

Donc :
\[n = \frac{-10 \pm \sqrt{10^2 – 4 \cdot 1 \cdot (-24)}}{2 \cdot 1}\]
\[n = \frac{-10 \pm \sqrt{100 + 96}}{2}\]
\[n = \frac{-10 \pm \sqrt{196}}{2}\]
\[n = \frac{-10 \pm 14}{2}\]

Les solutions sont :
\[n = \frac{4}{2} = 2\]
\[n = \frac{-24}{2} = -12\]

Puisque \(n\) doit être un entier positif, nous prenons \(n > 2\).

Donc, tous les termes de la suite \((u_n)\) sont strictement plus grands que 23 à partir du rang \(n = 3\).

Voir Corrigés 11 à 20 ...
Voir Corrigés 21 à 31 ...

Réviser les cours et exercices de maths avec nos Q.C.M :


D'autres outils pour progresser en autonomie :



Nombre de fichiers PDF téléchargés.  Maths PDF c'est 12 696 028 cours et exercices de maths téléchargés en PDF et 4 250 exercices.

Maths PDF

GRATUIT
VOIR